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Nous sommes allés à la rencontre de Guillaume Hubert, dirigeant de l’Atelier Ventastique situé à Château-Gontier. C’est l’occasion pour nous de découvrir ce métier singulier, plongés dans un univers inattendu.

Guillaume est un entrepreneur heureux, puisque son coeur d’entrepreneur bat au rythme de sa passion. Guillaume appartient à ces personnes qui font ce qu'elles disent. Petit déjà, Guillaume voulait être pompier, il devient pompier volontaire à 19 ans et le reste pendant 15 ans en parallèle de sa vie professionnelle. Plus jeune, il découvre le métier de réparateur d’instruments à vent lorsqu’ une entreprise vient présenter son activité auprès des élèves de l'école de musique. C’est le début d’une de ses grandes aventures professionnelles puisqu’il commence par effectuer un stage à Angers dans cette entreprise. A 16 ans, il s'oriente naturellement vers le même atelier pour y effectuer son apprentissage en 2002. Il y reste jusqu'en 2008, année de son licenciement économique. Il retrouve un emploi  dans la région de Clermont-Ferrand entre 2008 et 2013. Néanmoins, Guillaume souhaite se rapprocher de ses racines. Guillaume envisage donc de revenir en Mayenne pour s'y installer durablement. Il arrive à Laval en 2013, le projet de la création d'entreprise mûrit peu à peu dans son esprit. Il étudie le marché de cette activité singulière, voit le potentiel avant de s’installer à Château-Gontier. Nous retenons que 10 % de la population joue de la musique et sur cette partie-là, seuls 10 % exercent un instrument à vent. Il y a donc du potentiel en Mayenne.

Guillaume affine son étude de marché et suit le parcours entrepreneur de la Chambre des Métiers de Laval qui lui présente les services d’Initiative Mayenne.

Guillaume donne un second souffle à tout instrument à vent parmi lesquels les clarinettes, les flûtes, les saxophones, les trompettes, les trombones, les trompes de chasse… De la simple révision à la restauration complète, l’atelier Ventastique propose une solution sur mesure. Guillaume a une personnalité discrète voire réservée qui s'éveille à chaque explication qu’il nous donne. Quand on lui demande combien de temps prend une réparation... Il sourit gêné. On comprend qu'il est difficile pour lui de répondre ; une réparation peut durer de 45 minutes à une semaine. On entre dans la confidence, on s'installe avec lui à son atelier et on le regarde travailler. On découvre un savoir-faire de précision et la quintessence de la patience. En effet l'expression fin comme du papier à cigarette prend tout son sens quand on observe Guillaume réparer une clarinette ; il passe la feuille de cigarette pour vérifier que le bouchage est parfait partout. Aux jeux des sons s'ajoutent parfois celui de la lumière, comme pour les saxophones ; en effet “si la lumière passe c'est que ce n'est pas étanche on a donc une déperdition”, explique Guillaume. On découvre les différentes facettes du métier qui peuvent parfois s'apparenter à celui de carrossier, d’ébéniste ou d'orfèvre tant il jongle entre les métaux ou le bois, avant de conclure ;“C'est un métier aussi intuitif que technique finalement”. On devine toute la subtilité du travail qui réside dans le jeu de rendre la réparation la plus invisible possible comme pour redonner à l’instrument son élégance initiale...

Qu’est ce qui vous anime au quotidien ?
Guillaume HUBERT : “Ce que j'aime c'est la qualité plus que la vente. Ce métier demande beaucoup d’ exigences notamment entre la discrétion du travail bien fait sur l’instrument et la satisfaction du client souvent passionné qui s’exprime par des recommandations de bouche à oreille. Il y a aussi le binôme que je forme avec Frédéric. Dans l'atelier il n'y a pas de hiérarchie, Frédéric est aussi important que moi dans l'entreprise. Si l’entreprise en est là aujourd'hui c'est aussi grâce à lui.”

Quel conseil donneriez-vous à un jeune entrepreneur aujourd’hui ?
Guillaume HUBERT : “Si je devais donner un conseil à quelqu'un qui s'installe, ce serait celui de croire en son projet. Pas forcément penser systématiquement au risque de se louper mais de foncer d'aller de l'avant. Bien sûr il faut écrire les points noirs, les anticiper pour les éviter.”

Dates clés et repères
● 2014 : création de l’Atelier Ventastique
● 2017 : déménagement rue Martinet à Château-Gontier
● 2019 : recrutement de Frédéric, lui aussi réparateur
● 2023 : ouverture d'un nouvel atelier à Angers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel a été votre premier match avec Initiative Mayenne ?


Guillaume HUBERT : “Finalement, je commence les démarches fin 2013, après avoir déménagé à Laval. J'effectue une formation pour les entrepreneurs au sein de la Chambre des Métiers de la Mayenne qui me présente les services d'initiative Mayenne. Je sollicite une demande de prêt d’honneur et présente mon projet au comité de Château-Gontier. Je me souviens, j’avais préparé toutes mes questions en notant tout dans un cahier qu’il m’arrive de ressortir quand un ami me sollicite pour créer son entreprise. Bref, la commission me fait confiance et j'ai donc pu obtenir mon prêt. C’était plus facile ensuite pour convaincre les banques qui ne connaissent pas ce secteur d'activité”.

 

Avec Initiative Mayenne, ça marche toujours parce que c’est toujours …. ?


Guillaume HUBERT : “C’est toujours bienveillant.”

 

Vous matchez pour un WE sur le halage ou un WE à Paris ?


Guillaume HUBERT : “Mon weekend idéal serait en Mayenne avec une visite de Sainte-Suzanne, une descente de la Mayenne en kayak et une petite randonnée.”

 

Quel est votre match de demain ?


Guillaume HUBERT : “Mon match de demain, c'est la création d'un deuxième atelier à Angers afin de répondre à la demande de mes clients et d’offrir un service de proximité. Pour cela, je m'associe avec un collègue nantais afin d'optimiser les stocks et les ressources.”
A l’heure où l'article est rédigé, nous n'avons pas encore le nom officiel de la structure.

 

Avec quelle idole aimeriez-vous matcher ?


Guillaume HUBERT : “Quelle idole ? Pas facile votre question. Pour en citer un, je citerais Ibrahim Maalouf, j'aime ce qu'il fait et je citerais aussi les Ogres de Barback parce que je me sens proche de leurs valeurs.”

 

Quel est votre état d’esprit aujourd’hui ?


Guillaume HUBERT : “Je suis serein et je crois en mon projet. Je peux m'appuyer sur Frédéric à qui je fais confiance. Les clients me font confiance. Finalement tout est au vert.”

 

ATELIER VENTASTIQUE

21 Rue Pierre Martinet,

53200 Château-Gontier-sur-Mayenne

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