En fait, lors de notre arrivée Simon était dehors, devant les Halles en train de monter le chalet où il servira son vin chaud pour les marchés de Noël. Cette image raconte déjà beaucoup : un caviste proche des gens, dans l’action et dans le partage. Quelques semaines plus tôt, nous l’avions eu au téléphone pour l’arrivée du Beaujolais Nouveau. Le vin rythme bel et bien ses journées et ses échanges qui reposent autant sur les terroirs que sur les rencontres.
Après son baccalauréat, Simon intègre l’ESC (École Supérieure de Commerce) Rennes. Il y apprend les fondamentaux du marketing, de la gestion et de la relation client. Ce socle technique l’équipe pour un projet entrepreneurial qu’il porte déjà en lui.
En parallèle, un autre fil rouge s’impose. Le vin. Un langage appris tôt, à la maison, auprès de son père. Avant de goûter, il apprend à sentir, à observer la couleur, à deviner ce que raconte une matière. Cette initiation précoce fait du vin pour lui un vecteur de transmission plutôt qu’un objet de prestige.
Après l’ESC de Rennes, il se spécialise en oenologie. Il confirme ce qu’il pressent depuis longtemps : un jour, il sera caviste. Non pour l’image, mais pour nourrir cette envie de créer du lien et d’ouvrir un univers parfois intimidant. Avant de se lancer, Simon veut comprendre le marché autrement. Il travaille deux ans dans l’agroalimentaire, au marketing. Cette expérience lui permet d’affiner sa vision : analyser les comportements d’achat, comprendre la logique de marque, confronter ses intuitions à la réalité. Cette étape renforce sa maturité entrepreneuriale.
C’est à ce moment que Cavavin entre dans son histoire. Le réseau lui apparaît comme une évidence : indépendance, accompagnement, sélection qualitative de vignerons engagés et esprit de transmission. Ce qu’il apprécie chez Cavavin, c’est l’équilibre : un cadre solide, des outils professionnels, mais aucune rigidité. Une liberté préservée, essentielle pour un jeune entrepreneur. Il présente son projet d’installation dans le centre de Laval à Initiative Mayenne avant de solliciter un prêt d’honneur. Lors de son passage en comité, il révèle toute sa détermination pour intégrer les nouvelles Halles Gourmandes mais ces dernières étant toujours en construction, Simon ouvre d’abord sa boutique au Carrefour aux Toiles. Il y développe une relation de proximité, attentive et personnalisée. Lorsque son commerce déménage au coeur des Halles Gourmandes en juin 2025, sa clientèle le suit. Une preuve forte : dans ce métier, c’est la relation qui fidélise, pas l’adresse.
Aux Halles, Simon trouve un environnement qui lui ressemble. Le flux est constant, la dynamique collective est forte, les échanges entre commerçants sont naturels. Il compose des accords avec le poissonnie en proposant un blanc pour les huîtres, imagine des associations avec la Fromagerie de Laura ou crée des suggestions mets-vin avec les traiteurs.
Après une année 2025 intense, Simon prépare déjà la suite. Il souhaite relancer les cours d’oenologie, non comme des leçons techniques, mais comme des moments de partage. Il imagine des soirées thématiques, des découvertes guidées, des rencontres autour des producteurs. Les Halles sont le lieu idéal pour ces projets. Il souhaite offrir des expériences qui dépassent la simple bouteille : comprendre un terroir, une histoire et un vigneron qui travaille. Comme tout passionné qui se respecte, ses voyages suivent les caves, les vignerons et les terroirs. Simon nous confie avoir un faible pour les Corbières et le Minervois, où il retrouve des vins puissants et accessibles, fidèles à sa philosophie : l’émotion avant tout.
Infos pratiques
CAVAVIN LAVAL
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