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Nous sommes allés rencontrer Anne-Sophie BREHIN et Maxime HAUTBOIS, dans leurs bureaux au sein de l’hôtel d’entreprise de Craon, 18 mois après la création de leur société.
Cela nous a permis de leur demander quels étaient leurs projets et leur état d'esprit.

Anne-Sophie est d’origine craonnaise et travaille en tant que cadre en communication pour une entreprise locale, dans une première vie professionnelle. Avec Maxime, ils sont amis depuis 10 ans.

Maxime, lui aussi craonnais, exerce une activité dans le transport et la logistique pendant 5 ans puis 9 ans dans les Travaux Publics (TP).

 

Tous deux arrivent à un moment charnière de leur vie professionnelle. Ils ont l'impression d'avoir fait le tour de leurs postes et souhaitent donner un nouvel élan et du sens à leurs activités. Ce sentiment s’intensifie lorsqu’ils visionnent le reportage "LES RECETTES D'UN MONDE MEILLEUR" produit dans le cadre du festival ALIMENTERRE. C’est un véritable électrochoc pour eux, ils décident sauter le pas et d’accélérer leur reconversion vers le biodéchet.

L'idée émerge donc en 2020 avec cette volonté de porter un projet qui a du sens pour le territoire et l'environnement. Très vite, Maxime et Anne-Sophie identifient la filière du biodéchet et naturellement la répartition des rôles s’organise en tirant pleinement parti de leur complémentarité. Ensemble, ils réalisent l’étude de marché et quittent le salariat pour l'entrepreneuriat.

 

Comment avez-vous connu Initiative Mayenne ? Que vous a apporté Initiative Mayenne ?

“Nous avons découvert les services d'Initiative Mayenne par l'intermédiaire d'Antoine TETART de Laval Mayenne Technopole (LMT), dans le cadre de notre accompagnement VISA. Celui-ci permet d'approfondir notre étude de marché et de référencer l'ensemble des acteurs qui sont en mesure de nous accompagner dans notre projet. Nous avons aussi rencontré Sandrine CORMIER, chargée de développement économique pour le Pays de Craon ainsi qu'Annie PERRINNEL de Solutions and Co, l’agence de développement économique de la Région des Pays de La Loire. Toutes trois nous ont parlé d'Initiative Mayenne. Nous avons donc pris contact avec Laurène le Biavant puis avons intégré le parcours entrepreneur. Initiative Mayenne représente un acteur local reconnu qui aide au démarrage des entreprises. Nous avons déposé le dossier durant le deuxième trimestre 2021 et avons bénéficié de leur coup de pouce pour créer la société, en février 2021.

Nous avons eu l'occasion de participer à certaines matinales autour des thématiques comme la communication ou la gestion et les tableaux de bord”

En parallèle, Maxime se forme au sein d’un centre de formation rennais partenaire de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, plus communément appelée l'ADEME, en tant que guide composteur puis en tant que maître composteur.

L’objectif est d’adapter les solutions de compostage à l'échelle d'un quartier, d’une ville, d’une collectivité.

Dès la genèse du projet, les deux associés souhaitent créer un projet environnemental articulant une économie circulaire afin d’agir pour la planète et les générations futures. Anne-Sophie et Maxime établissent ainsi leur process de compostage de masse et cherchent à développer leur solution qui fait le lien entre les biodéchets et l'agriculture locale. Pour répondre à ces aspirations, ils rejoignent le réseau Compost in Situ qui a pour vocation de développer le compostage de territoire pour un retour au sol pour une agriculture locale et durable.

Anne-Sophie et Maxime conçoivent un accompagnement spécifique pour les entreprises qui produisent des biodéchets de manière à les aider à mieux les gérer et à les valoriser. Ils visent prioritairement les entreprises de restauration privée et publique, les établissements scolaires, les structures de santé, les collectivités et les commerces alimentaires qui produisent moins de 10 tonnes de biodéchets.

Anne-Sophie et Maxime proposent l’accompagnement au tri à la source dans l'établissement afin de faciliter la captation des biodéchets. Ils prennent en charge la collecte quand ces derniers ne peuvent pas valoriser sur place. Aujourd'hui, la plupart de leurs clients optent pour la collecte. Vient ensuite la valorisation en compostage, les biodéchets récoltés se transforment en un compost qui a pour vocation de nourrir le sol des terres agricoles locales. Anne-Sophie et Maxime ont bien les pieds sur terre et ancrés dans le sol puisqu’ils ont développé une économie circulaire et locale qui dessine aujourd’hui un cercle vertueux qui ne demande qu’à croître.

Maxime prend en charge toute la partie technique et pratique et Anne-Sophie s’occupe principalement du développement et de la communication. De façon plus opérationnelle, Maxime assure les collectes le matin et le compostage l'après-midi. Anne-Sophie rencontre les producteurs de biodéchets, réalise les audits et coordonne la mise en place de la solution.

 

Quel est votre état d’esprit aujourd’hui ?

“Nous sommes dans un état d'esprit résolument positif, déjà parce que notre concept reçoit toujours un bon accueil et qu’il fait écho aux problématiques actuelles des acteurs de la filière alimentaire concernés par la mise en application de la Loi de transition énergétique. En effet, les entreprises produisant plus de 5 tonnes de biodéchets auront l’obligation de les trier et de les valoriser dès janvier 2023. Le calendrier prévoit aussi d’intégrer et inciter tous les producteurs dont les particuliers dans cette démarche en janvier 2024.

Nous sommes conscients que ces changements peuvent parfois demander plus de temps puisqu’ils impactent chaque acteur du tri de l’entreprise de l’équipe cuisine aux convives. Cette politique du changement demande du temps, ça ils le savent et l’assument, notamment dans le cadre des schémas de territoire que portent les collectivités. C’est pourquoi, nous sommes là pour faciliter la tâche sans donner de leçon en proposant des solutions concrètes de tri à la source et proposer une solution collective et sur mesure à la fois. Nous répondons à un réel besoin d’autant que la plupart des producteurs ne pouvaient pas agir car il n’y avait pas d’acteur « complet équivalent » car Alternatri par exemple propose la collecte des biodéchets sans le traitement. Aujourd'hui, LES PIEDS SUR TERRE sont fiers d’apporter une solution locale, durable et circulaire. Nous sommes fiers de participer à la lutte contre le gaspillage et de permettre le retour au sol de cette matière organique sur nos terres agricoles locales. Nous transmettons toutes les données et indicateurs aux entreprises qui nous mandatent afin de leur permettre d’évaluer concrètement l’impact de leur démarche !”

 

LES PIEDS SUR TERRE

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